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Ecofin Club International — Luxembourg
20/05/2025
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Ce mardi 20 mai, le Cercle Munster à Luxembourg a accueilli le professeur Roland Gillet pour une conférence portant sur « Le rapport de force initié par le Gouvernement Trump aux réactions nationales, européennes et mondiales : dangers et opportunités dans un monde encore globalisé ». Organisé par le Cercle Ecofin Club INTL, dont le président et fondateur, Didier Roelands, dirige avec engagement ce club de réflexion, cet événement a rassemblé un public attentif aux enjeux géopolitiques et économiques actuels. L’événement a bénéficié du soutien de l'AGEFI Luxembourg.

Lors de son allocution, Roland Gillet a abordé la situation financière de la France, soulignant la dette abyssale du pays et ses difficultés de financement d’une part, et d’autre part, la poursuite d’importantes dépenses telles que « le Plan Baignade », un programme de dépollution de la Seine et de la Marne, qui a mobilisé 1,4 milliard d’euros depuis 2016, avec une accélération de ces « investissements » en préparation des Jeux Olympiques.

Il a également comparé la puissance des États-Unis, soulignant leur cohésion dans la création de richesse et la solidarité inter-États, à la situation européenne marquée par des divisions persistantes. Il a ainsi rappelé les modalités du plan NextGenerationEU (NGEU), doté de 806,9 milliards d’euros, destiné à soutenir la reprise économique de l’Union après la pandémie de COVID-19. Certains États plus rigoureux et crédibles par rapport au financement de leur dette, comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou la Finlande, ont accepté de garantir une part significative de ces fonds, en échange d’une rémunération pour le risque encouru, même si leurs taux de financement à l’époque étaient encore négatifs.

En matière de défense, Roland Gillet a évoqué le Plan ReArm Europe, considéré comme une étape pour garantir la paix, mais qui reste modeste en regard des besoins de financement militaire de l’Union et, surtout, qui n’induira pas un regain de productivité à long terme ni un retour sur investissement.

En évoquant le nouveau pacte de stabilité, il a indiqué qu’il prévoit un délai de 7 ans (4 + 3 ans) pour la remise en conformité des pays en déficit excessif, tout en alertant sur la volonté de « sauver tout le monde » à tout prix, avec la devise « whatever it costs », qui donne à la population une fausse impression de gratuité, avec tous les dangers que cela comporte.

Il conclut en rappelant que la puissance des États-Unis réside dans leur suprématie géopolitique et militaire, mais qu’elle est surtout alimentée et pérennisée par leurs investissements dans la recherche scientifique et la technologie. À l’inverse, l’Europe souffre de sa dette croissante, qui finance principalement des dépenses sociétales ou environnementales peu orientées vers la création de valeur, et d’un manque d’union réelle entre ses États. Pour éviter des dépenses militaires excessives, il serait souhaitable que l’Europe négocie en intelligence avec les États-Unis et qu’elle se concentre sur des investissements productifs, afin de renforcer sa croissance et sa compétitivité à long terme.

Retrouvez les détails de l'événement sur le site d'Ecofin Club

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