Dans la suite des Experts du vendredi 21 mars, Roland Gillet, François Ecalle et Philippe Mutricy échangent sur la dette française abyssale et les risques qui en découlent.
Avant le scénario catastrophe du défaut d'un État membre de l'UE, Roland Gillet rappelle que si la Banque centrale européenne n'envisage plus de mécanisme de quantitative easing (achat par la BCE d'actifs financiers, dont des obligations d'Etat, pour injecter de l'argent dans l'économie et stimuler la croissance) ce sont les marchés financiers qui seront sollicités pour financer les augmentations de dettes des Etats. Les taux s'établiront par le jeu de l'offre et de la demande, dans un contexte qui reste incertain et qui justifierait dès lors un supplément de rendement.
"Une différence de taux entre les Etats membres, comme les Pays-Bas et la France ou demain l'Italie, conduira à des tensions sur la zone euro avec tous les ennuis que cela engendre"
Roland Gillet insiste sur le fait que Allemands sont prêts à fournir des efforts à condition que les dépenses soient réalisées avec une certaine orthodoxie et que leur flexibilité ne permette pas aux États membres, qui doivent s'améliorer, d'abandonner toute rigueur.
Retrouvez la deuxième partie de l'émission Les Experts: "Une crise de la dette est-elle inévitable ?"