Ce 12 janvier 2023, Roland Gillet était l’orateur de la rentrée économique du cercle d’affaires belge B19, qui s'est déroulée au club The Merode à Bruxelles.
Au cours d'un échange modéré par John-Alexandre Bogaerts, Roland Gillet a livré son analyse quant à la situation financière mondiale ainsi que la crise politique et énergétique que nous connaissons actuellement.
Les leçons d'hier
Roland Gillet encourage fréquemment les décideurs politiques à adopter une approche pragmatique. Il souligne l'état précaire du système et le déséquilibre des contributions au bien commun, tout en insistant sur la nécessité d'associer des résultats concrets aux objectifs fixés, tout en veillant à optimiser les investissements financés par des fonds publics.
« Il a neigé sur yesterday, il faut en tirer les enseignements. »
L'Europe et l'urgence énergétique
Sur le plan de la crise énergétique, en tant qu'ardent défenseur de l’Europe, il exprime ses préoccupations concernant la légèreté avec laquelle le vieux continent aborde cette problématique, en particulier vis-à-vis des États-Unis, qui contrôlent aussi bien l’hydroélectricité (« l’or bleu ») via leur pays voisin au Nord, que le dollar, encore prédominant sur la scène internationale.
La solidité du franc suisse
Roland Gillet, par une anecdote cocasse de son enfance ("les cafés glacés à 7 CHF chaque année"), met en avant la crédibilité de la Banque centrale suisse, qui se donne pour mission et priorité de maintenir l'inflation bien en deçà du seuil des 2 % recommandé par le traité de Maastricht en Europe. Possédant un bilan solide et bien géré, la Banque centrale suisse bénéficie d'une réelle indépendance, d’autant plus qu’elle n’est pas sollicitée par l’état qui via ses entités fédérées applique une saine et rigoureuse gestion de sa politique budgétaire. Cette stabilité monétaire permet de préserver le pouvoir d’achat des citoyens Suisses et assure dès lors une sécurité et crédibilité financière sur la scène internationale.
"Enfant, lors de mes vacances en Suisse avec mes parents, je profitais chaque année d'un café glacé à 7 CHF. Pendant ce temps, en Belgique, le prix de ma Dame blanche augmentait chaque année. J'ai réalisé que la solution à ce décalage de prix n'était pas de consommer des cafés glacés tout en étant belge, à cause du cours de change, mais plutôt d'avoir la nationalité suisse pour profiter de mes desserts au même prix chaque année."
Valoriser nos entrepreneurs
Fier de ses origines ardennaises, il a conclu son intervention par un message d'espoir pour la Wallonie : « Il est essentiel de faire émerger et de mobiliser nos entrepreneurs, en valorisant autant les start-ups technologiques que les artisans qualifiés. » Roland Gillet est convaincu que c’est par cette voie que nous pourrons assainir nos dettes, actuellement à peine « soutenables », vers des dettes viables et saines sur le long terme.
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